L’écho des Alumni, épisode 6 - Rencontre avec Max Mazlo
Bonjour Max, peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?
Bonjour ! Donc je m’appelle Max, j’ai 40 ans et je suis issu d’une famille de joailliers. C’est à la fois une chance incroyable, une richesse et un fardeau monumental.
Que fais-tu actuellement et où travailles-tu ?
J’ai monté mon entreprise en 2008 après avoir travaillé avec mon père pendant 4 ans, puis dans un atelier de joaillerie où j’étais concepteur 3D.
Aujourd’hui, j’ai centré mon activité sur les services dédiés aux professionnels de la joaillerie : Modélisation 3D, développement de collections, scan 3D, impression en cire et en résine, ainsi que de la formation sur Rhino 3D.
Si on veut travailler avec toi, on peut ? Comment est-ce que l’on te trouve ?
Bien sûr qu’on peut travailler avec moi ! C’est d’ailleurs une très bonne idée. Mon atelier est bien caché derrière la place de la République à Paris, mais autrement, je suis facilement trouvable sur internet. Et si vous ne trouvez pas le chemin, c’est ici : www.maxm.fr
Je collabore avec des bijoutiers dans toute la France. Il y a certains clients que je n’ai même jamais rencontré après toutes ces années !
Quel a été ton parcours depuis l’apprentissage ?
Après le CFA, j’ai passé mon CAP et mon BMA au lycée Nicolas Flamel à Paris (qui est depuis devenu l’école Boulle). J’ai complété ces études par une année à l’AFEDAP (malheureusement fermée depuis) pour y percer les mystères du bijou contemporain, et j’ai aussi fait un peu de sertissage en cours du soir.
En parallèle de cela, j’ai commencé à m’intéresser à la 3D et à apprendre petit à petit son fonctionnement. Au fur et à mesure, cela a pris de plus en plus de place dans ma vie.
Quels souvenirs gardes-tu de Saumur ?
L’émancipation !! Prendre le train pour la première fois tout seul… Faire de belles rencontres, des amis que j’ai toujours aujourd’hui…
Les cours dans les bâtiments préfabriqués, M. Marquis qui arrivait à tous nous endormir car la technologie ne nous passionnait pas… M. Piolet qui était un prof de dessin passionné comme je n’en ai jamais revu…
Les balades dans le centre de Saumur, le déjeuner du vendredi au Jackson Burger avant de rentrer…
25 ans plus tard, ces souvenirs sont toujours ancrés en moi et continuent de me faire sourire !
Si c’était à refaire, tu signes ?
Sans hésiter ! Ma semaine à Saumur, c’était mon échappatoire, mes premiers moments d’adulte… à apprendre un métier qui n’allait jamais me quitter.
Un conseil pour les jeunes qui entrent dans le métier ?
Le métier à bien changé depuis que j’ai commencé à l’apprendre, et nul doute qu’il continuera à évoluer avec les années.
J’ai été parmi les premiers à me passionner de CAO et autour de moi, j’ai subi beaucoup de critiques et de moqueries, que ce soit de la part de mes pairs, de mes profs ou de professionnels. Soit par méconnaissance, soit par peur… Aujourd’hui, je leur ais tous donné tort. Et parfois même, comble de l’ironie… j’ai formé ceux qui hier doutaient.
Alors j’aimerais vous dire qu’il y a de la place pour tout le monde. Que le désir que vous aurez vous aidera à franchir tous les obstacles et à rencontrer les personnes qui seront bienveillantes.
Et ce métier, qu’il est difficile d’exercer sans passion, je souhaite qu’il vous porte autant qu’il m’a porté. Qu’il vous construise, vous façonne autant que vous le façonnerez à votre image. Et la chance que nous avons, c’est qu’il y a tant de métiers connexes à celui du bijoutier, qu’il y a forcément, parmi ceux-là, celui qui saura vous transporter en laissant sur place tous les médisants.